PIPISTRELLI de Charlotte Pollet chez Biscoto éditions
Pipistrelli est une petit fille aux cheveux blancs et au tempérament bien trempé. Sa bande: Bescherelle, l’intello très à cheval sur l’orthographe, La Mouche un mini pote complètement muet qui ne s’exprime qu’à l’écrit et la grande Caouette qui veille sur la bande.
Ensemble, ils vont découvrir un œuf aussi mystérieux que gigantesque. Que renferme-t-il ? D’où vient-il ? Ce parfait Mac Guffin* ouvre chez Pipistrelli un appétit d’aventure qui ne trouve guère d’écho auprès de ses amis, plus enthousiastes à l’idée de leurs habituelles et néanmoins trépidantes parties de scrabble.
Qu’à cela ne tienne, Pipistrelli vivra sa destinée en solo, car elle le sait, elle le sent : c’est sa mission de ramener cet œuf vers ses parents. Aussi motivée par cet appel mystique qu’à l’idée de faire mentir ses camarades (qui ont déjà lancé des paris sur la rapidité de son échec) notre héroïne se lance dans une aventure au but incertain et aux frontières floues. Guidé avant tout par sa détermination, son périple est prétexte à découvrir un tas de personnages farfelus : un professeur foldingo, une secte d’illuminés en slip et cagoule, un couple de serpents mondains, un ornithorynque à la cool, et une ninjette experte en jetage par terre…
Charlotte Pollet s’amuse dans ce premier livre à détourner les codes et à revisiter les genres, un peu à la manière des meilleurs dessin-animés jeunesse, Adventure Time, Gumball, ou Steven Universe en tête. Un divertissement joyeux et rythmé qui n’oublie pas d’être intelligent et sensible. Un récit initiatique où la part belle est faite au flou, dans les sentiments ou les motivations. Le but atteint n’est jamais celui envisagé au départ, et c’est bien ce qui fait tout l’intérêt de l’aventure.